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MAD WORLD. ~

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Euphemia.
Fuck me like you hate me.
Euphemia.

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MAD WORLD. ~ Vide
MessageSujet: MAD WORLD. ~ MAD WORLD. ~ Icon_minitimeMer 9 Juin - 19:56


      mad world ~

        feat Paris. ♪


    Avoir chaud, puis dans la seconde qui suit crevée de froid. Avoir l'impression que rien ne circule dans votre cerveau, puis la minute qui suit un mal de crâne à faire hurler les morts. Avoir cette sensation qu'aujourd'hui il aurait mieux fallu rester au lit. Avoir envie de crier au monde que vous êtes une Omicron. Avoir envie que les Deltas vous prenne en chasse. Avoir en vie que l'adrénaline batte dans votre sang. Avoir envie de dire ‘Stop, j’arrête tout’. Avoir envie de tout recommencer à zéro. Avoir envie d’effacer le passé proche et de vivre dans le passé lointain. Avoir envie de vivre dans le futur une vie tranquille et monotone. Avoir envie de ne rien changer. Avoir juste envie de vivre comme il nous plaît. Être libre, être soit. Être là quand il ne faut pas.

    C’est exactement ce que pensa le propriétaire de cette respiration essoufflée. Appuyée contre un mur de briques, une silhouette fine et élégante reprenait son souffle à grandes aspirations de bouffées d’air. Vous vous demandez sans doute la raison de cet essoufflement ? Bande de petits curieux va. Mais bon, je vais quand même vous expliquez ce manque d’air soudain. Un peu plutôt dans l’après-midi, alors qu’une adolescente somnolait à moitié affalée sur un bas, un évènement inattendue c’est produit sous les yeux de notre observatrice endormie. Omicron de son statut, ayant un très bon contrôle du Métal, on peut sûrement dire que notre spectatrice n’est pas vraiment banale. Pile en face d’elle, deux gamins qui discutent dans une rue déserte excepté la présence d’un pigeon et de cette jeune femme assoupie sur un banc. Une discussion à propos d’un échange qui n’a pas eu lieu. La discussion finit par déraper. Le plus grand, une quinzaine d’année même pas, sortit un flingue de sous sa veste et le braqua sur le plus jeune, âgé d’environ dix douze ans. Le plus jeune, effrayé recula devant l’arme dirigée vers lui. Notre spectatrice, soi-disant endormie, sembla bien réveillée tout d’un coup et marcha lentement, l’air de rien, vers les deux garçons. Stoppant sa marche de façon à pouvoir écouter les paroles des deux jeunes garçons mais sans que ceux-ci puissent deviner sa présence, l’adolescente réfléchissait. Agir ou fuir ? Fuir ou agir ? « Où t’as mit mon argent ?! » s’énerva le plus grand et il n’eût pour réponse qu’un silence apeuré de la part du plus jeune. N’ayant pas obtenu la réaction qu’il attendait, le plus âgé de deux garçons se mit à crier « Mais répond ! REPOND OU JE TE DESCENDS ! » Et le benjamin de deux gamins ne répondit pas, il recula même encore, terrifié à l’idée de mourir dans la minute qui suit. Observant attentivement le plus grand depuis quelques secondes, l’Omicron vit les doigts du jeune adolescent se recroqueviller sur la gâchette de l’arme. Instinctivement, elle fit un pas en avant et plaça le plus jeune des deux interlocuteurs derrière son dos, à l’abri de l’arme. L’aîné des deux gosses ne tarda pas à réagir et lança un regard noir à notre ‘sauveuse’. Ouvrant la bouche pour questionner la nouvelle venue, il lança d’un ton qu’il voulait froid et effrayant.

    « - T’es qui toi ? Et qu’est-ce que tu fous là ?!
    - Effie. Et toi on t’appelle comment ?
    - J’te donnerais pas mon nom ! Et répond à ma question !
    - ‘Pas envie. Donne moi ton nom. De toute façon tu comptes bien me tirer une balle, non ?
    - J’veux tirer sur le nain caché derrière toi ... Mais si tu restes là, j’te tire dessus en même temps, tant pis.
    - Et si je te dis, vas y tire moi dessus ? De toute façon je ne bougerais pas.
    - Vas y ! Bouge ! J’veux pas te tuer toi mais l’autre nain qui tremble de peur planqué derrière ton dos !
    - Descends moi alors. J’bougerais pas j’t’ai dis. .. Vas y j’attends.
    - …
    - DESCENDS MOI ! »


    Les dernières paroles avaient été criées. La patience d’Effie –Euphemia de son vrai nom- avait atteint sa limite. L’interlocuteur armé de l’Omicron eut un mouvement de recul mais se ressaisit bien vite. Une seconde plus tard, la balle était tirée. La main grande ouverte, les doigts tendus comme pour faire coucou, Euphemia attendit le moment où la balle percuterait sa main. Il arriva. La balle rencontra sa main. Un trou aurait dû apparaître dans sa paume. Mais il n’y eut rien. Juste le poing d’Effie qui se referma rapidement sur le projectile en métal. Elle garda le poing fermé sur sa prise qui aurait dû lui transpercer le centre de la main. Au moment même où sa poigne se referma sur la balle, le pistolet de l’adolescent qui lui faisait face éclata en poussière d’or. Plantant son regard brun dans celui de son interlocuteur, Euphemia ouvrit sa main et mille et une poussières dorées tomba au sol au même moment où elle prononçait ses quelques mots. « On ne joue pas avec les armes. » Emmenant le plus jeune des deux garçons avec elle, l’Omicron se dirigea rapidement vers la sortie de la Place Lysander. Elle s’assura que le gamin rentait bien chez lui et lui fit promettre de ne plus se mêler à des trafics quelconques. Une fois le garçon rentrait chez lui, la jeune femme observa les personnes autour d’elle, repéra un Delta et fila. Slalomant entre les personnes qu’elle croisait, sprintant pour creusait la distance entre elle et le Delta qui l’avait prit en chasse, Euphemia se glissa dans une ruelle sombre. Se collant le plus possible au mur froid, Effie laissa le Delta passait en courant devant sa ruelle et se permit enfin de souffler, affalée contre le mur de brique.

    Mais revenons aux pensées de l’Omicron. Son souffle enfin revenu à la normale, des mèches de ses cheveux bruns caressant l’os de sa mâchoire, la jeune femme réfléchissait. A quoi ? A ce qui s’était passé plus tôt dans ce début d’après-midi. Pourquoi le pistolet avait-il éclaté d’un coup alors que c’était juste la balle qui aurait dû finir en poussière. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?! Une soudaine migraine la prit, et elle eut l’impression qu’on lui resserrait un étau autour du crâne. Encore un étrange évènement ? Des bruits de pas se firent entendre sur sa gauche. Se relevant en équilibre sur ses chevilles, elle se prépara à bondir au moindre problème. Mais un vertige la prit et elle retomba contre les briques froides avec un râlement de douleur et de mécontentement.
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Paris Fredriksen
Modoratrice.

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Paris Fredriksen

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MAD WORLD. ~ Vide
MessageSujet: Re: MAD WORLD. ~ MAD WORLD. ~ Icon_minitimeJeu 24 Juin - 17:21

    [ Déso du retard, sincèrement ._. ]
    [C'est pas tip top... Si ça te plait pas, dis le moi, je changerai !]


    Attablé à la terrasse d'un café, Paris observait.
    Les gens qui passaient, les pigeons qui tripaient tout seuls en courant partout, les nuages qui s'étiolaient dans un ciel particulièrement bleu, les autres clients du café qui papotaient à tort et à travers sans toucher à leurs boissons malgré le rouge qui leur montait aux joues, rien ne lui échappait.
    Le jeune homme sirota sa limonade avec application, sans quitter des yeux le serveur qui zigzaguait habilement entre les tables. Cet employé allait s'approcher et lui demander s'il désirait autre chose. Pas maintenant, mais dans pas longtemps, c'était sûr. Paris le savait.
    Les rues n'étaient pas particulièrement animées ce jour là. L'essentiel de l'activité du moment résidait dans ce café et ses clients. Naturellement attiré par la présence de ses semblables, le Delta s'était posté ici pour y guetter un éventuel événement imprévu. Mais aucun des clients n'avait l'air suspect ; au contraire, toutes les personnes présentes respiraient la plus morne des normalités. L'après midi s'annonçait longue.... et tant mieux. Paris n'était pas spécialement motivé par l'idée d'une chasse à l'homme aujourd'hui. Surveiller la place depuis sa table lui semblait être l'idéal pour poursuivre sa journée. Si en plus il arrivait à mettre l'addition sur le compte de ses supérieurs, tout serait parfait. Mais bon, inutile de rêver, c'était même pas la peine de demander.
    Occupé à jouer avec les quelques glaçons qui s'acharnaient à survivre au fond de son verre, il faillit ne pas la voir lorsqu'elle s'arrêta non loin de la terrasse.

    Une jeune femme, qui suivait du regard un gamin. Elle était belle, cette inconnue aux longs cheveux bruns, à la silhouette dynamique finement dessinée. Belle et différente.
    Le doute n'était pas permis ; il s'agissait d'une Oméga, voire d'une Omicron.
    Et ça, c'était un boulot pour Paris Fredriksen. ( Cool )

    Il se leva lentement, désireux de ne pas se faire remarquer immédiatement. Voyant son client debout, le serveur fondit sur lui avec son calepin et lui servit un " ♪ vous désirez quelque chose ?" du meilleur effet. Paris, pris au dépourvu, secoua la tête et lui fourra un billet dans la main en guise de paiement. C'était largement au dessus de l'addition demandée, mais le jeune homme n'avait pas le temps de flirter avec le barman en attendant sa monnaie : la demoiselle avait déjà pris la fuite, et disparaissait à l'angle de la rue. Ce serveur lui avait fait perdre un temps précieux, et sa proie risquait de le semer d'un moment à l'autre. Mais le Delta ne pouvait que se blâmer : après tout, il connaissait les intentions de l'employé et aurait dû agir en conséquence.

    Paris se fraya un chemin parmi la foule qui s'était assemblée devant la terrasse, accéléra en perdant de vue la jeune femme. Quelques curieux le regardèrent passer avec surprise, mais il n'en tint pas compte ; seul comptait à présent le résultat de cette poursuite. Le jeune homme était doté d'une condition physique plutôt bonne, et se savait capable d'entretenir une course correcte sur une assez longue distance. Il n'allait pas laisser une fillette le distancer. Aucune chance que cela se produise... à condition qu'il sache de quel côté elle était partie.
    Il l'avait perdue de vue, elle pouvait être n'importe où. Sans doute avait-elle souhaité mettre le plus de distance entre elle et son poursuivant en continuant droit devant elle avant de bifurquer dans une rue annexe.
    Le problème, c'était de savoir dans quelle ruelle la demoiselle avait décidé de se planquer. Parce que ça manquait pas, dans le coin, des ruelles.
    Après un rapide sprint, Paris se rendit à l'évidence : sa proie avait bel et bien disparu. Il l'avait dépassée, il était passé devant comme un bleu.

    Il s'arrêta, seul dans la rue silencieuse. Maudissant son inattention, il parcourut du regard la distance qu'il avait parcouru, à la recherche d'un éclat de chevelure brune, d'un halètement de fatigue. Mais, pris d'un vertige soudain, il dût prendre appui sur le mur le plus proche pour rester sur ses jambes. Pas normal, comme situation. Il n'aurait pas dû se sentir si mal près une simple course. Et pourtant...
    Ruisselant de sueur, le jeune homme tenta de reprendre ses esprits. Alors, il La vit. Elle s'écroulait sur le sol avec un léger grognement de mécontentement.
    Enfin, non, il ne pouvait pas la voir. Elle n'était pas là, elle n'était pas en face de lui. C'était comme si.... comme si son pouvoir avait changé de fréquence. Pourquoi la voyait-il, elle, alors que sa prescience ne concernait que lui ? C'était impossible. Anormal, en tout cas. Tous ses flash le concernaient lui et uniquement lui. Jamais il n'avait entrevu l'avenir proche de quelqu'un d'autre.
    Toujours est-il que cette vision, aussi brève et improbable soit-elle, lui avait donné l'indice qui lui manquait ; il allait pouvoir débusquer la fugitive, maintenant qu'il avait entrevu sa cachette.

    Le malaise semblait s'être atténué. Paris se remit sur ses pieds, et marcha vers la ruelle où se dissimulait la demoiselle. Enfin, il doutait presque qu'elle soit réellement là, en fait. Après tout, sa soi-disant vision n'était peut être qu'une hallucination. Sa dernière limonade était peut être un peu trop assaisonnée.
    Mais elle était vraiment là, cette mystérieuse inconnue. S'effondrant sur le sol dans un magnifique écho de son flash. Elle non plus n'avait pas l'air dans son assiette, mais ce n'est pas ce qui empêcha Paris de la saisir par le bras et de la relever avec fermeté.
    Pas de violence tant que le suspect n'avait pas été décrété dangereux.
    Et puis, elle n'était peut être qu'une Oméga... une Oméga qui prenait la fuite face aux Deltas, certes, mais une simple Oméga tout de même. En plus c'était une gamine. Avec un peu de chance, un peu d'Autorité suffirait...

    - Reste tranquille.


    Sa voix avait été douce mais implacable. Une main de fer dans un gant de velours. Pourtant, Paris le sentait, l'Autorité lui échappait. Totalement.
    Il avait déjà entendu parler de ces événements étranges, qui influençaient le pouvoir et l'Autorité. C'était donc à ce point...
    Paris attrapa la mamzelle par les épaules, plongea son regard dans le sien. Elle était belle. Mais caractérielle, sans aucun doute.

    - C'est quoi ton nom ?


    Attendant une réponse, Paris se creusa la tête. Avait-il déjà vu son joli minois dans le fichier des Omicron recherchés ?
    Le futur était silencieux, signe que sa prescience l'avait lâché.
    Privé d'Autorité et de pouvoir, Paris ne pouvait plus compter que sur lui même...


Dernière édition par Paris Fredriksen le Jeu 24 Juin - 18:18, édité 1 fois (Raison : parce que j'édite quand je veux, d'abord è_é)
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Euphemia.
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MAD WORLD. ~ Vide
MessageSujet: Re: MAD WORLD. ~ MAD WORLD. ~ Icon_minitimeJeu 15 Juil - 0:02


    Allons bon, résumons la situation dans laquelle se trouve la miss Hepburn.

    Un mal de crâne inimaginable, des vertiges par instant, un Delta à ses trousses, un pouvoir qui fait n'importe quoi, une main masculine qui la relève sans effort. ... Attendez vous avez bien dit une main d'homme qui la soulève ? Hm .. il y a un léger soucis, elle l'avait pas vu venir celui-là. Trop occupée à s'obliger à reprendre son souffle lentement, le dos collé contre les briques froides, la fille unique des Hepburn n'avait pas fait attention aux bruits de course qui se rapprochaient dans sa direction, indiquant l'arrivée de son poursuivant. Et maintenant elle se retrouvait hisser vers le haut par la poigne, certes légère mais quand même autoritaire, du Delta qui l'avait prise en chasse. Décalant d'un doigt expert la mèche qui lui tombait devant les yeux, Euphemia releva la tête et découvrit le visage de celui qui la recherchait. Ses cheveux dorés lui retombaient sur la figure de façon désordonnée, son regard émeraude attira celui, noisette, de la demoiselle Hepburn que si plongea avec insistance, ses traits fins n'avaient rien de très virils mais de toute façon les gros machos n'étaient pas le genre de notre adolescente. Un beau spécimen de sexe masculin que Dame Nature a envoyé sur Terre, pour faire simple. Mais tachons de revenir à la conversation du prédateur et de sa proie. Enfin plutôt aux mots du blond et à sa question, pour faire dans le précis.

    « Reste tranquille.
    « Lâchez moi, s'il vous plaît, vous me faites mal.


    Polie comme tout cette gamine me diriez vous. Ah parce que pour vous, un s'il vous plaît et un signe de vouvoiement signifie qu'on est poli ? Et bien je tiens à vous qu'avec peu de mots on obtient très facilement ce qu'on désire. Le pire défaut de la politesse est sans doute sa facilité à tromper les gens. Défaut ou qualité ? A vous devoir, tout dépend de quelles cartes vous souhaitez jouer. Sachez quand même que la prise de risque fréquente est un des passe-temps favoris de la miss Hepburn et qu'elle possède un nombre impressionnant de cartes à jouer. Et oui n'oublions pas que dans ses veines coule le sang de l'aristocratie. Mais nous nous éloignions, encore une fois, du sujet. Revenons donc à notre Omicron. Joignant le geste à la parole, la brune souleva un à un les doigts de son poursuivant et une fois libérée, elle recula d'un pas. Un air effrayé c'était peint sur son visage. Ô doux mensonge fait que la vérité ne triomphe jamais. Et oui, derrière ce masque de peur se cache un tout autre visage. Ah mon très cher Delta si tu voyais le sourire ironique qui se cache derrière cette fausse frayeur tu serais sans doute surpris. Ah tiens voilà que le blondinet demande à son interlocutrice quel est son nom.

    « C'est quoi ton nom ?
    « Si .. Si je vous le dit, je pourrais partir ? S'il vous plaît ..


    Sa voix fluette s'éleva pour la deuxième fois et elle sembla même hésitante par instant. Ô belle actrice joue encore un peu la comédie avant de conclure sur un final explosif. Attendant une quelconque réaction de son interlocuteur, la demoiselle entreprend de parcourir le corps du Delta de son regard emplit d'un mélange de peur et d'un quelque chose d'autre qu'on ne saurait définir. Plutôt grand, pas très musclé mais juste comme il faut. Une silhouette athlétique alimentée par des muscles nerveux. Bien, bien. Le corps complète parfaitement le visage du poursuivant de l'Omicron. Une lueur ravie s'illumina même pendant une vingtaine de secondes qu'elle cacha derrière sa frange brune. Faisant un pas en avant, puis encore un autre, elle s'approcha du corps nerveux du blond et lui chuchota à l'oreille de sa voix fluette qui convenait parfaitement à son petit rôle de passage.

    « Comme je dois vite rentrer chez moi et que vous me plaisez bien, je vais vous le dire. Ma mère m'a appelée Zoey Hawkins et depuis, cela ne m'est pas venu à l'idée de changer de nom.

    Ô belle vérité quand montreras-tu donc ton bout de nez ? Et oui, comme vous l'avez sans doute compris, d'ailleurs je vous félicite, ceci est encore un mensonge. Euphemia Hepburn & Zoey Hawkins. Vérité & mensonge. Franchise & tromperie. Inconsciente & fragile. Un seul point commun ; l'adrénaline. Celle qui se fait ressentir quand vous mentez sur votre idée, celle d'avoir peur de se faire attraper à son propre jeu. Et celle qui cours dans vos veines à chaque seconde, celle qui vous rappelle quand tant qu'Omicron vous êtes recherchés. Demandez à la miss Effie quelle adrénaline est la mieux et sa réponse sera immédiate. Celle qui se vit à chaque instant, vous répondra t-elle sans hésitation. A quoi bon mentir pour sentir son rythme cardiaque s'accélérer me demandez vous ? Mais parce qu'il faut tout faire pour que la vie soit vécue de fond en comble. Mais revenons à nos moutons. Euphemia se laissa choir sur le sol gris et observa plus attentivement le visage de son poursuivant. A force de persévérance, elle remarqua une légère cicatrice vers son arcade sourcilière. Un coup de chance sans doute mais il fallait dire que son entêtement à trouver un détail subtile de faire dévier le Delta de son sujet d'intérêt - c'est à dire, elle-même - avait prouver sa valeur. Encore une nouvelle fois. Une fois de plus parmi tant d'autres. Se relevant avec légèreté, Effie pointa son index vers la cicatrice du blond et demanda de son voix toujours fluette.

    « Comment vous vous êtes fait cette cicatrice, vous voulez bien me le raconter ? S'il vous plaît.

    Le rôle de Zoey n'était pas encore terminé, peut-être très bientôt, peut-être dans longtemps, tout dépendait du Delta ... et de la patience de l'Omicron. Jouons encore un peu histoire de rendre la révélation de la vérité encore plus intéressante .. et risquée. Ma chère petite Zoey, tu m'as était très utile pendant quelques minutes mais tes bonnes manières et cette enveloppe de petite fille fragile et innocente, très peu pour moi. Ce jeu là me lasse trop vite, dommage. En fait non, c'est de ne plus ressentir une forte dose d'adrénaline circuler dans mes veines qui me lasse. J'ai ce besoin fou de sentir mon coeur battre rapidement dans mon corps, de se sentir traquée sans cesse, de se jouer des autres, de regarder leur air surpris se dessinait sur leur visage. Quoique se sentir libre de ses mouvements sans sans sentir observée constamment c'est bien aussi, faire confiance aux autres, dire la vérité, se laisser aller aux côtés de ceux à qui ont tient. A vrai dire, je n'y ai jamais vraiment réfléchi. Mais en même temps, le virus ne lui a pas trop laissé le choix, à notre chère petite comédienne. Accepter cette vie c'est survivre, la refuser c'est souffrir ?


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Paris Fredriksen
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MAD WORLD. ~ Vide
MessageSujet: Re: MAD WORLD. ~ MAD WORLD. ~ Icon_minitimeLun 2 Aoû - 14:20

    Le problème, avec Paris, c'est qu'il lui manque une longue expérience du mensonge. On peut considérer qu'on ne lui a pratiquement jamais menti. Sa mère ne lui disait pas la vérité, c'était différent ; être trompé, il n'avait pas l'habitude. En tant que Delta, c'était sans doute son principal défaut. Ajoutons à cela qu'il se montre rarement méfiant, et on obtient un pigeon de qualité.
    « Vous me faites mal.» Pris au dépourvu, le jeune homme laissa sa captive se libérer elle-même de son étreinte. Il ne pensait pas avoir forcé sur sa prise ; à croire que cette demoiselle était sensible. Il n'appréciait pas spécialement de brusquer les gens, même s'il s'agissait de ses proies. Du moment que la jeune fille se tenait tranquille, il n'y avait aucune raison de s'acharner à la retenir contre sa volonté. Paris s'appuya négligemment sur le mur, histoire de ne pas réitérer son précédent malaise. La demoiselle n'avait pas non plus semblé au mieux de sa forme, lorsqu'il l'avait découverte ; sachant que sa propre migraine avait un lien certain avec son pouvoir, on pouvait supposer qu'il en était de même pour l'inconnue. Baisser sa garde entièrement serait une erreur.
    L'attitude était délicate, la voix fluette ; on ne pouvait soupçonner cette Zoey Hawkins de quoi que ce soit. Elle avait l'air d'une adolescente comme les autres, voire même d'une enfant sage. Dur d'imaginer cette jeune fille comme une fugitive hors la loi. Pourtant, les soupçons ne pouvaient être balayés si rapidement ; la méfiance restait un outil basique de tout Delta qui se respecte. Et puis, quelques indices ça et là laissaient entrevoir une réalité bien différente...

    Ce n'était pas cette demoiselle sage et délicate qu'il avait poursuivie. Sa proie était une jeune femme pleine de fougue et d'énergie qui l'avait quasiment semé. Un tel contraste était surprenant. Comment une personne pouvait-elle se métamorphoser de la sorte ? Son attitude était tellement différente... Mais comment être sûr ? Douter d'elle était peut être excessif, mais lui faire aveuglément confiance l'était tout autant.
    Elle était forcément fichée, de toute façon. Ils l'étaient tous. Tous les Omégas de l'Orphelinat, tous les Omicrons en fuite, tous les Bêtas responsables et tous les Deltas. Il avait consulté ces fiches, Paris. A la recherche des visages croisés durant une patrouille, en quête d'une nouvelle proie. Il ne connaissait évidemment pas chacune de ses cibles potentielles, mais vérifier la présence de Zoey Hawkins dans les fichiers serait facile. C'était sans doute le mieux à faire pour éclaircir la situation...

    « Comment vous vous êtes fait cette cicatrice, vous voulez bien me le raconter ? S'il vous plaît.

    Dans la série question hors sujet, la palme revient à miss Hawkins. Paris, plongé dans ses réflexions, avait presque oublié qu'elle se trouvait toujours là, en chair et en os. Elle s'était levée, silencieuse comme une ombre, et pointait à présent son doigt vers le visage de son poursuivant.
    Drôle de question. La réponse fusa, sèche et directe.

    - C'est personnel.

    Il regretta presque d'avoir répondu si rapidement, et aurait voulu retenir ses mots ; bien trop tard, hélàs. Il n'était pas dans ses habitudes d'envoyer balader autrui, mais là il avait bel et bien dérapé. On ne pouvait le blâmer, Zoey avait mal choisi son sujet.
    Que répondre d'autre, de toute façon ? « Ma mère m'a explosé une bouteille dans la face parce que j'étais sorti de la maison sans elle ? » C'était irréaliste. Et beaucoup trop douloureux. Non, il ne pouvait pas dévoiler cela à n'importe qui, même pas à cette brune demoiselle. Il se devait de protéger ses secrets, même si ceux-ci étaient inscrits sur son visage à jamais.
    Soucieux de ne pas trop se mettre la suspecte à dos, il ajouta brièvement :

    - Une affaire familiale.

    Non, il ne pouvait rien dire de plus. Il n'était pas là pour raconter sa vie, mais pour travailler. Mettant un terme à cette conversation qui n'avait pas lieu d'être, Paris s'avança. Un pas vers Zoey, un pas vers cette inconnue si paisible et sans histoire. Un pas vers sa proie, vers cette jeune femme qu'il devait traquer.

    - Je vais vous accompagner vers un endroit où vous serez identifiée... Il n'y aura aucun problème, je vous le promets. Et je prends l'entière responsabilité d'un éventuel retard.

    Il se voulait rassurant et honnête. Si Zoey avait dit la vérité et qu'elle n'était pas répertoriée comme Omicron, elle s'en tirerait sans histoire. Dans le cas contraire...
    Le vouvoiement s'était imposé de lui même une fois la situation éclaircie. Politesse et galanterie lui interdisaient de tutoyer cette demoiselle, bien qu'il l'ait fait un peu plus tôt. Parachuté dans la société un peu tard, Paris avait pourtant vite intégré les us et coutumes de la bienséance et de la bonne conduite et se devait de les respecter.
    D'un geste discret, il invita la jeune femme à quitter la ruelle. Ses doigts effleurèrent la courbe de ses hanches lorsqu'il s'effaça pour la laisser passer devant lui. Politesse et galanterie, vous dis-je.
    Prudence, également. Car si par le plus grand des hasards Zoey n'était pas ce qu'elle semblait être, lui tourner le dos pourrait s'avérer fatal.

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MessageSujet: Re: MAD WORLD. ~ MAD WORLD. ~ Icon_minitimeMer 25 Aoû - 1:25


    « C’est personnel. Une affaire familiale.


    Et ben, vive la famille moi je dis. Offrant à son interlocuteur, un petit mouvement de la tête en signe d’acquiescement, l’Omicron ne se formalisa pas du ton qu’avait pris la réponse du Delta. On a tous ses petits secrets, elle la première. Réfléchissant à une manière de se sortir de cette ruelle et de cette discussion avec le blond, la brune ne remarqua pas qu’il avait avancé d’un pas vers elle. Il se tenait maintenant face à elle, et avait laissé une petite distance eux deux. Plantant son regard, noisette, dans celui, émeraude, de son interlocuteur, Euphemia écouta les paroles de celui qui l’avait coincée dans cette ruelle vide. Elle sentit sa mâchoire se crispait lentement, très lentement. Son regard s’obscurcir, doucement, très doucement.

    « Je vais vous accompagner vers un endroit où vous serez identifiée ... Il n'y aura aucun problème, je vous le promets. Et je prends l'entière responsabilité d'un éventuel retard.
    « On se vouvoie maintenant ?


    Ces quatre mots avaient fusé, plutôt de façon amusée que sarcastique, sans qu’Euphemia s’en rende vraiment compte. A vrai dire, elle avait surtout ouvert la bouche pour gagner quelques précieuses minutes, le temps d’analyser la situation. Là, ma belle, t’es légèrement dans la merde. Et pas qu’un peu. Non, elle ne pouvait pas aller dans cet endroit où elle sera identifiée. Non, non, non. Là-bas tout est classé, rangé, trié, vu, lu, et relu. Plus rien n’a de secrets pour les gens qui travaillent là-bas. Plus aucuns Delta, plus aucuns Bêtas, plus aucuns Omégas de l’Orphelinat, plus aucuns Omégas de l’extérieur … Et surtout plus aucuns Omicrons. Là-bas on pourrait presque vous comparez à des pommes de terres. Quand on les épluche, on leur arrache la peau lentement. Quand on vous identifie, on classe tout vos petits secrets, un à un. Leurs peaux les protègent de l’extérieur. Vos petites cachotteries vos protègent des regards des autres. Sans leurs peaux, elles sont à la merci de n’importe quoi. Sans vos petits secrets, vous n’êtes plus rien face au regard des autres. Leurs peaux sont l’égal de vos secrets. Logique, non ? Non. Vous savez la patate est un tubercule très intéressant. Les Omicrons aussi sont des personnes très intéressantes. Notre Omicron aussi, d’ailleurs. Ses yeux balayèrent la ruelle en observant avec précision les moindres détails –et échappatoires- que lui offrait l’endroit dans lequel elle se trouvait. Ses pupilles marrons s’arrêtèrent sur un escalier en métal, accroché au mur par de grosses vis. Elle sentit sa mâchoire se détendre pour former un léger sourire, vivement, très vivement. Son regard s’éclaircir, rapidement, très rapidement. Elle venait de trouver la solution pour s’échapper, ou du moins retarder cette visite que lui proposait le blond de l’endroit où elle était identifiée, au moment même où les doigts du Delta effleurèrent la courbe de ses hanches. Elle s’était avancée d’un pas, à sa demande discrète, mais se retourna vivement. Se trouvant maintenant face au blond, elle laissa un léger sourire amusé remplacer celui qui avait étiré ses lèvres quelques minutes plutôt. Euphemia posa un doigt sur le torse du Delta, exerça une légère pression dessus, se dressa sur la pointe des pieds, planta son regard noisette dans celui vert de son interlocuteur, et lâcha quelques mots d’un ton qui reflétait un enjouement nouveau.

    « On ne vous a jamais dit qu’on ne posait pas la main sur une jeune femme qu’on vouvoie ?

    Profitant de ce petit moment de répit, la demoiselle Hepburn se dirigea avec empressement vers l’immense source de métal. Un vertige la prit à quelques pas des montants de l’escalier gris, et elle dû s’accrocher aux barres métalliques pour ne pas tomber à la renverse. Une goutte de sueur coula le long de son cou et vint se perdre au bas de son dos. Décidément, elle n’était pas au top de sa forme aujourd’hui. Posant son front contre le métal froid, l’Omicron déplaça sa main droite contre la vis qui soutenait une des marches de l’escalier. Sous sa paume, Euphemia sentit le métal devenir brûlant, puis exploser en petites poussières dorées. Satisfaite par la réaction de la vis, la jeune femme fit quelques pas vers une autre vis, et effectua le même ‘rituel’. Une fois la vis explosé en poussière dorée, elle passa au suivant et finit par enlever les pièces qui soutenaient la structure métallique de l’escalier. Reculant de quelques centimètres, Euphemia attendit. Un fragment de seconde plus tard, l’escalier s’explosa au sol avec perte et fracas, provoquant le détachement soudain de morceaux de briques qui formaient le mur d’attache de la structure métallique. Des morceaux de briques et de métal fusèrent de tous côtés. Seul un morceau de pierre rougeâtre frappa l’Omicron à la tête. Sentant un liquide chaud coulait le long de sa joue, Euphemia porta la main à pommette droite. Elle la retira rougie par le sang qui s’écoulait de sa blessure. Rien de très grave .. pour l’instant. Les débris du mur de brique et de l’escalier bloquaient à présent l’unique sortie de la ruelle, ou tout du moins les trois quarts étaient réellement bloqués tandis que le dernier quart restant l’était qu’à moitié. Lentement, Effie pivota sur ses pieds. A présent, son regard pouvait se poser sur le blond. Ses prunelles pétillaient d’une lueur malicieuse et amusée. Un sourire innocent se dessina sur ses lèvres, et celles-ci s’entrouvrirent pour laisser s’échapper quelques mots à l’intention du Delta.

    « On dirait bien que la visite de votre endroit où je devais être identifiée vient d’être remise à plus tard.

    Pour l’instant, elle menait la danse. Pour l’instant.
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